Recherche d'emploi au Québec : se démarquer auprès des employeurs en 4 étapes

Recherche d'emploi au Québec : se démarquer auprès des employeurs en 4 étapes

Vous avez lancé vos démarches pour trouver un emploi dans votre domaine au Québec à partir de votre pays d’origine ou dès votre arrivée dans la province? Comme pour n’importe quelle autre destination d’immigration, vous remarquerez bien vite qu’il faut adapter votre approche pour tenir compte des différences du marché du travail.

Comment faut-il s’y prendre pour recevoir davantage d’avis favorables des employeurs lorsque vous leur soumettez votre CV? Voici quatre étapes pour mettre toutes les chances de votre côté.

Étape 1 – Faites une liste exhaustive de vos réalisations

Commencez par répondre aux questions suivantes à propos de vos expériences de travail antérieures :

  • Avez-vous déjà créé ou mis en application un nouveau procédé ou un nouveau système? Quels ont été les résultats de cette amélioration?
  • Avez-vous déjà mené à bien un projet avec peu de ressources ou en peu de temps? Comment y êtes-vous parvenu?
  • Avez-vous déjà reçu une distinction ou un prix pour votre travail ou dans un domaine connexe? Pour quelles raisons et dans quel contexte?
  • Quel est le projet professionnel dont vous êtes le plus fier? Pourquoi?

Les réponses à ces questions intéresseront certainement les employeurs potentiels, car elles font ressortir les réalisations concrètes dont on peut vous attribuer le mérite.

Il est aussi important de sortir doucement de sa zone de confort et de présenter vos réalisations « à la québécoise ». Par exemple, alors que cela serait perçu comme inutile dans certains pays, il peut être utile d’inclure dans votre CV québécois des expériences qui sortent de votre champ professionnel. Les expériences de bénévolat ou même les activités de nature récréative ou artistique peuvent être vues d’un bon œil si elles permettent de mettre en valeur des compétences transférables en emploi. Ainsi, n’hésitez pas à revenir sur ces réalisations accomplies dans un cadre extra-professionnel en entrevue. Par exemple, la pratique intensive et régulière d’un sport peut être associée à la rigueur au travail dans l’esprit d’un employeur.

Étape 2 – Soyez concret

Pouvoir quantifier ses réalisations sur son CV ou dans sa lettre de présentation est un atout. Une façon (mais pas la seule!) d’y arriver est de penser en termes d'économie d’argent ou de gain de temps. Plus vous insisterez sur ces points, plus vos réussites seront concrètes et permettront de mettre en évidence votre potentiel – ainsi vous vous rendrez compte à quel point ce que vous avez à offrir est important pour des employeurs éventuels.

Pensez à des exemples tangibles appliqués à une situation réaliste. Par exemple, en tant que gestionnaire ayant eu la responsabilité d’établir l’horaire de votre équipe, vous pourriez formuler cette réalisation ainsi : « Réduit les heures supplémentaires de 25 % et augmenté l’efficacité des rapports en réorganisant l’équipe pour distribuer la charge de travail équitablement. »

Il s’agit simplement de recenser vos réussites et de les présenter à l’aide de phrases percutantes, comme le font les compagnies automobiles pour vous convaincre que leur voiture est celle qu’il vous faut!

Étape 3 – Ayez pleinement conscience de vos habiletés

Il est intéressant d’en venir à comparer votre démarche à la vente d’une automobile, car c’est exactement ce que vous devez faire : vous vendre.

Cependant, vous mettre en valeur pour favoriser votre recherche d’emploi peut être contraire à vos habitudes ou à ce qui est commun en entrevue dans votre pays d’origine. Vous pouvez par exemple vous sentir mal à l'aise à l’idée de parler de vous et de votre performance individuelle ou de votre contribution à une action collective, car vous ne voulez pas être perçu comme quelqu'un qui s'attribue tout le mérite d’un travail d’équipe. Ou alors, vous ne voyez peut-être pas la nécessité de convaincre les employeurs, car vous connaissez votre propre valeur et vos capacités. Pourquoi dès lors devoir persuader les autres de quelque chose qui va de soi? Vous allez pourtant devoir « jouer le jeu », mais sachez qu’il ne s’agit pas de vantardise!

Il existe une différence fondamentale entre la vantardise et la confiance qui vous vient d’une connaissance profonde de vos aptitudes et de votre optimisme au sujet de votre avenir. Après avoir passé en revue toutes vos réalisations, vous aurez probablement un sentiment naturel de votre propre valeur et une vision positive de votre habileté à contribuer à l'atteinte des objectifs d'une organisation. En vous présentant de cette manière, vous remarquerez que les employeurs seront davantage tentés de vous convoquer à une première entrevue, car ils auront mis plus facilement le doigt sur ce que vous pouvez apporter de plus à leur entreprise qu'une autre personne ayant des compétences équivalentes.

Étape 4 – Entraînez-vous pour l'entrevue

  • Testez votre présentation et les réponses à d’éventuelles questions auprès de vos amis et de votre entourage. Les rencontres de réseautage sont aussi de bonnes occasions pour le faire. Vous affinerez ainsi vos formulations et prendrez le pouls de ce qui intéresse les gens au sujet de votre parcours.
  • Relisez votre CV et assurez-vous de retravailler les passages qui vous donnent l’opportunité de parler clairement d’une activité qui vous procure un sentiment de satisfaction, de plénitude et de réussite.
  • Assurez-vous que chacune de vos réalisations répond à cette question : « Comment ai-je accompli ce travail différemment ou d’une meilleure façon qu’un autre candidat? »
  • En réfléchissant à vos réalisations et en peaufinant leur présentation, déterminez ce qui est positif dans votre parcours afin de l’exprimer de façon succincte pour en faire une force.

En complément de ces conseils, cet article sur l’introduction aux valorisations des compétences vous sera également fort utile.

 

À propos de l’auteure

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Marilène Garceau
Experte en mobilité professionnelle Europe-Canada
Kennedy Garceau 

Marilène Garceau est une experte en relations humaines internationales qui cumule plus de 25 années d’expérience au Canada, en France, en Espagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et en Slovaquie.

Grâce à ses propres expériences d’expatriation et à ses compétences en gestion de projets, Marilène a cofondé Kennedy Garceau avec un objectif en tête : trouver des solutions permettant d’optimiser les stratégies de mobilité professionnelle pour les salariés des entreprises présentes en Europe et au Canada.

Formatrice et conférencière, elle est reconnue pour son expertise en ressources humaines internationales. Ses interventions et sa méthode d’accompagnement intègrent systématiquement le multiculturalisme et la notion de profil interculturel et mettent l’accent sur la préparation au départ.

Elle est diplômée de HEC Montréal et de l’ESSEC